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4 Choses à savoir sur la 4L

La Renault 4, tout le monde la connaît. Tout le monde en a eu une ou un proche en a eu une. Pour autant, on vous propose de revenir sur quelques faits intéressants à propos de la célèbre populaire, qui montrent bien son importance dans l’histoire automobile française.

La 4L : un nom qui fait débat

Commençons par le début. Le nom de notre auto. On vous le dit de suite, le vrai nom de la 4L, c’est la Renault 4. En tout cas pour désigner le modèle dans son intégralité. Mais notre auto du jour partage un point commun avec deux populaires françaises qui lui ont été contemporaines. D’abord la Citroën Méhari qui est en réalité la Citroën Dyane Méhari et la Simca Aronde P60 qu’on devrait juste appeler P60.

Vous l’aurez compris, ce qu’on pointe du doigt, c’est l'appellation “4L”. Replaçons-nous en 1961. La dernière 4CV sort des usines avant les vacances d’été, les nouvelles autos prennent sa place après les vacances. C’est la famille des Renault 4. Comme les 4cv, le 4 désigne la puissance fiscale. Pourtant, la famille comprend aussi les Renault 3, qui se placent légèrement en dessous.

La gamme complète est composée de trois modèles : la R3, la R4 et la R4L. La R3 et la R4 se ressemblent un peu : elles n’ont que 4 glaces latérales.

Renault 4 Normale

La vitre de custode est l’apanage de la seule version Luxe, la R4L. Même si elle est haut de gamme, toutes proportions gardées, c’est bien elle qui a le plus grand succès. La R3 ne reste au catalogue qu’une année et la R4 reste jusqu’en 1966. À cette date la R4 Luxe devient l’entrée de gamme. La “4L” s’est imposée et ce nom va lui rester qu’on parle d’un modèle Export, Parisienne, TL ou GTL.

Renault 4L

Une production record

Quand on parle d’une production record pour la Renault 4, on ne parle pas des années de production. Elle a été produite en France de 1961 à 1992 et on peut ajouter deux années de production supplémentaires pour l’Espagne. Sur ce point, la 2CV a fait mieux, étant apparue bien avant (1947) et ayant disparu peu de temps avant (1990 et là encore c’était dans la péninsule ibérique).

On va parler ici des chiffres de production. La Renault 4 est donc lancée en 1961 (mais n’est vendue que quelques mois). Par contre, dès sa première année complète, en 1962, elle devient la voiture la plus vendue en France. Elle le sera en 1963, 1964, 1965, 1967 et 1968. Pas 1967 ? On chipote puisque l’Ami 6 ne décrochera ce titre honorifique qu’avec l’aide d’une différenciation des ventes entre les Renault 4 4cv et les 5cv !

Le millionième exemplaire sort de l’usine de l’Île Seguin le 1er février 1966. Le chiffre du million est alors assez rare pour une production française, seules les 4cv, Dauphine, Peugeot 403 et Citroën 2Cv ont alors passé ce cap (la 404 l’atteindra en juin de la même année).

Millionième Renault 4

Le 5.000.000e exemplaire est produit le 9 septembre 1977. La 4L est alors la première auto française à passer le cap.

Quand la production s’arrête finalement, on a produit 8.135.424 exemplaires. C’est un record absolu en France puisque la R5 s’est arrêtée avant et que les autres Renault à dépasser les 5 millions d’exemplaires ne s’en approcheront que des années plus tard. C’est finalement la Peugeot 206 qui dépassera la 4L au palmarès en 2010.

5 millions de Renault 4 !

Une question d’empattement

La Renault 4 n’est pas une auto strictement symétrique. C’est l’empattement de l’auto qui est en cause : il est 48mm plus court à droite qu’à gauche ! N’y voyez aucune erreur de conception, c’est un choix technique assumé qui prend ses origines dans la technologie utilisée pour la suspension arrière.

Les roues sont indépendantes et font appel à un amortisseur et à une barre de torsion. Plus celle-ci est grande, plus elle est efficace. Par conséquent, rien ne vaut une barre de torsion qui fait toute la largeur de la voiture. C’est ce qu’on va utiliser dans la 4L. Sauf que pour mettre une barre de torsion sur chaque roue, si ces deux roues sont sur le même axe, on se retrouve avec deux barres qui seraient théoriquement au même endroit. On va donc choisir de juxtaposer ces barres, avec 48mm entre les axes. C’est cette différence qu’on retrouve sur l’empattement de la 4L.

Le système de barres de torsion

D’ailleurs, cela entraîne une différence d’aspect pour les deux ailes arrière. Heureusement, au volant, aucune différence n’est sensible.

Renault 4 Côté gauche
Renault 4 Côté Droit

La base d’autres autos

Cet empattement étrange, la 4L n’est pas la seule à l’avoir eu chez Renault. Les Renault 6 et Renault 5 l’ont également reçu. L’idée était bonne et il suffisait de la transposer ? Non, ça va plus loin que ça. En réalité, ces deux autos sont tout simplement dérivées de la Renault 4 !

La Renault 6, on le sait plus. C’est la grande sœur de la 4L, son nom le prouve… même si elle devra attendre plusieurs années avant d’être effectivement disponible en 6cv.

Renault 6

La Renault 5 doit prendre la suite de la Renault 4. Mais elle reste fabriquée sur la base de la 4L ! Sa forme beaucoup plus moderne n’invite pourtant pas à la comparaison mais le fait est que c’est une 4L “++”.

Renault 5

D’ailleurs ces deux autres autos partageront un certain succès avec la 4L, 1,7 millions d’exemplaires pour la R6 et 5,6 millions pour la R5. En revanche, elles sont toutes deux apparues après et se sont arrêtées avant la 4L !

 

 

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