La Ferrari Testarossa fait partie des rares voitures qui ont transcendé leur époque pour devenir de véritables icônes de l’automobile. Apparue au milieu des années 80, elle a marqué durablement le paysage du sport automobile, autant par son design audacieux signé Pininfarina que par son moteur 12 cylindres à plat au tempérament envoûtant. Aujourd’hui encore, cette voiture de sport fascine les passionnés et séduit les collectionneurs du monde entier.
Dans cet article, nous allons explorer en détail l’histoire de la Testarossa, ses caractéristiques techniques, ses performances sur route, ainsi que les différentes versions qui en ont découlé, de la 512 TR à la F512 M. Nous verrons également comment acheter une Ferrari Testarossa d’occasion, à quel prix s’attendre, comment bien l’entretenir, et quels sont les avis de ceux qui en ont pris le volant.
Notre objectif : vous offrir une analyse complète et experte, pour vous guider avec clarté dans la découverte, l’acquisition ou la revente de ce modèle mythique. Que vous soyez amateur éclairé, acheteur sérieux ou simple curieux, ce guide vous aidera à comprendre pourquoi la Testarossa reste, près de quarante ans après sa présentation, une référence absolue dans l’univers des voitures de collection.
Avant d’être une voiture, la Ferrari Testarossa est un symbole. Symbole d’une époque flamboyante où les supercars ne se contentaient pas de chiffres bruts, mais affirmaient un style, une ambition, une vision. Pour comprendre l’empreinte qu’a laissée la Testarossa dans le monde de l’automobile sportive, il faut revenir sur sa genèse, son design unique et son évolution au fil des années.
Le nom Testarossa (ou "tête rouge" en italien) fait directement référence aux couvre-culasses rouges du moteur 12 cylindres à plat (Boxer) de la voiture. Mais il est surtout un héritage : dans les années 50, Ferrari avait déjà utilisé ce nom pour désigner ses voitures de course de la Scuderia, notamment la 250 Testa Rossa, qui avait brillé au Mans.
En 1984, lorsque la marque au cheval cabré ressuscite ce nom, c’est pour lancer une nouvelle série emblématique, qui devra succéder à la vieillissante Berlinetta Boxer tout en respectant les exigences techniques et esthétiques du marché international, notamment américain.
La Testarossa a marqué un tournant stylistique majeur dans la gamme Ferrari. Son designer, Leonardo Fioravanti, alors chez Pininfarina, impose une vision radicale : formes larges, profil bas, grilles latérales horizontales (les fameuses strakes) et une poupe très large, destinée à optimiser le refroidissement du moteur.
Présentée au Salon de Paris en 1984, elle tranche immédiatement avec les codes esthétiques de l’époque et devient un objet de fascination. Cette ligne reconnaissable entre mille deviendra l’un des éléments les plus copiés des années 80-90. Elle participe grandement au statut iconique du véhicule.
Conçue comme une grand tourisme hautes performances, la Testarossa devait concilier vitesse de pointe, tenue de route, confort et sécurité pour deux passagers. Elle adopte un moteur en position centrale arrière, une configuration qui contribue à une excellente répartition des masses et à une dynamique de conduite très équilibrée.
Mais la Testarossa, c’est aussi une voiture de star. Son apparition dans la série Miami Vice, dans des clips musicaux ou sur les routes de la Riviera, a renforcé sa popularité dans la culture populaire. À tel point qu’elle devient une icône de luxe et de performance, aussi bien en Europe qu’aux États-Unis ou au Japon.
La Ferrari Testarossa, ce n’est pas seulement un style. C’est avant tout une architecture technique audacieuse, pensée pour délivrer des performances de haut niveau tout en conservant une vraie polyvalence sur route. Son moteur 12 cylindres à plat, ses dimensions hors normes et ses choix mécaniques en font une supercar iconique à plus d’un titre.
L’élément central de cette voiture de sport, c’est bien son moteur Ferrari 12 cylindres à plat (Boxer), implanté en position centrale arrière. Une configuration rare à l’époque, surtout sur une GT de série, qui a permis d’abaisser le centre de gravité et d’optimiser la tenue de route.
Le moteur de la Testarossa est couplé à une boîte de vitesses manuelle à 5 rapports, avec un pont arrière qui transmet la puissance aux roues motrices. Son embrayage bi-disque reste l’un des points d’attention majeurs lors de l’achat en occasion.
À sa sortie, la Ferrari Testarossa se positionnait parmi les voitures les plus rapides du marché :
Ces performances, bien que dépassées aujourd’hui par les standards modernes, demeurent impressionnantes pour une voiture de collection conçue dans les années 80. La montée en régime linéaire et le son du moteur boxer participent à une expérience de conduite unique.
La carrosserie, dessinée par Pininfarina, repose sur un châssis tubulaire en acier, habillé de panneaux en aluminium (capot avant, portes, etc.). Cette conception allégée contribue à équilibrer le poids total, qui tourne autour de 1 506 kg à vide.
La tenue de route est ferme, précise, mais exigeante : la direction sans assistance, le gabarit imposant et la visibilité réduite exigent de l'engagement… mais c’est précisément ce qui en fait une véritable voiture de pilote, loin des GT aseptisées.
Si l’on parle d’une voiture de collection, il faut aussi évoquer l’usage au quotidien. La Testarossa n’est pas faite pour les trajets urbains répétés : avec une consommation mixte oscillant entre 15 et 20 L/100 km, un rayon de braquage conséquent et une garde au sol limitée, elle exige anticipation et soin.
Mais sur route dégagée ou en conduite dynamique, elle révèle tout son potentiel mécanique, et offre une expérience de conduite mécanique et physique, fidèle à l’ADN Ferrari.
La Ferrari Testarossa n’est pas restée figée dans le temps. En plus des évolutions internes apportées au fil des années de production, elle a donné naissance à deux modèles dérivés majeurs, qui constituent avec elle une trilogie mécanique et esthétique à part entière. De la Testarossa originale à la F512 M, chaque version a affiné les performances, amélioré l’ergonomie et renforcé le caractère de cette série mythique.
Présentée en 1992, la Ferrari 512 TR n’est pas une simple mise à jour. Elle marque une évolution significative de la Testarossa, tant sur le plan technique qu’esthétique.
Les ingénieurs de Maranello ont revu l’admission, l’échappement, la gestion électronique et le système d’allumage, permettant une montée en régime plus franche et une sonorité encore plus travaillée. La boîte de vitesses est entièrement repensée, avec des rapports plus courts et un guidage plus précis.
Esthétiquement, la 512 TR conserve la silhouette emblématique de la Testarossa, mais adopte des lignes plus nettes, un bouclier avant redessiné, des jantes spécifiques et un habitacle modernisé. La position de conduite est abaissée, les sièges offrent un meilleur maintien, et les commandes sont mieux réparties. On parle ici d’une voiture plus aboutie, plus utilisable au quotidien, mais toujours résolument sportive.
Dernière représentante de la lignée, la Ferrari F512 M (pour Modificata) voit le jour en 1994. Elle marque la fin de la saga Testarossa, et reste à ce jour l’une des Ferrari les plus rares et les plus recherchées de cette génération.
Visuellement, la F512 M se distingue par ses feux arrière ronds, ses jantes en étoile de 18 pouces, ses phares fixes (fini les pop-up lights) et des boucliers encore plus agressifs. Le capot moteur est redessiné pour favoriser l’évacuation thermique. À l’intérieur, le cuir est omniprésent, les inserts sont modernisés, et la finition progresse nettement.
Côté technique, on note une réduction du poids (environ 1 450 kg), une gestion électronique encore améliorée, une suspension raffermie et un comportement global plus affûté. La F512 M constitue l’aboutissement ultime de cette série, juste avant que Ferrari ne revienne à une architecture à moteur avant avec la 550 Maranello, marquant un changement d’époque.
Il n’a jamais existé de Testarossa Spider de série. Toutefois, quelques exemplaires décapsulés ont été produits par Ferrari à la demande de clients très spéciaux, dont une version unique pour Gianni Agnelli, président de Fiat. On trouve également des répliques Spider sur base Testarossa, mais il s'agit souvent de transformations artisanales ou d'interventions d’ateliers spécialisés.
Enfin, certains prototypes ou concepts développés par des carrossiers indépendants, comme Koenig Specials, ont proposé des variantes extrêmes, modifiées, sur base de Testarossa, avec turbo, élargissements, ou boîtes renforcées, mais ils ne font pas partie de la production officielle Ferrari.
La Ferrari Testarossa n’est pas seulement une œuvre d’art mécanique ; c’est aussi une machine à sensations, une voiture de sport à l’ancienne, où chaque commande, chaque vibration, chaque réaction du moteur vous connecte directement à la route. Bien que conçue il y a plus de 35 ans, ses performances pures et son comportement routier continuent d’impressionner, surtout dans le cadre d’un usage collectionneur ou passionné.
À sa sortie en 1984, la Testarossa se positionne immédiatement parmi les voitures les plus performantes de son époque. Son moteur 12 cylindres à plat, avec une puissance de 390 chevaux, propulse cette GT de plus de 1 500 kg à près de 290 km/h, avec un 0 à 100 km/h abattu en 5,3 secondes. Des chiffres qui la plaçaient en concurrence directe avec les Lamborghini Countach ou Porsche 911 Turbo.
Ces performances ont continué à progresser sur les modèles suivants : la 512 TR grimpe à 314 km/h, la F512 M flirte avec les 315 km/h, avec un 0 à 100 km/h proche des 4,7 secondes. Des valeurs qui restent très honorables même comparées aux voitures de sport actuelles.
La Testarossa se distingue surtout par sa manière d’envelopper son conducteur dans une expérience de pilotage brute, sans filtre électronique ni assistance envahissante.
Mais une fois en mouvement, la Testarossa révèle un équilibre surprenant, grâce à une répartition des masses très centrale et une bonne rigidité du châssis. Son empattement long et sa largeur imposante (près de deux mètres) favorisent la stabilité à haute vitesse, tandis que les suspensions indépendantes absorbent bien les irrégularités de la route… à condition de rouler sur de bonnes surfaces.
Le moteur boxer 12 cylindres, alimenté par une injection Bosch, est un modèle de souplesse et de vigueur. Il s’exprime dans une large plage d’utilisation, avec une poussée constante dès les mi-régimes. La sonorité mécanique, rauque et métallique, évolue avec le régime pour offrir une signature acoustique inimitable — sans artifice, sans échappement trafiqué : du pur son Ferrari.
Conduire une Testarossa, c’est accepter ses contraintes : gabarit encombrant, consommation élevée (jusqu’à 20 L/100 km en conduite dynamique), visibilité arrière limitée. Mais en échange, elle offre une expérience de conduite immersive, physique, engageante, qui récompense les pilotes attentifs.
La Ferrari Testarossa n’est pas une voiture facile. Elle demande un vrai engagement, un sens mécanique affûté, et une attention constante. Mais c’est précisément cette exigence qui fait tout son charme de conduite. À l’inverse des GT modernes, filtrées par l’électronique, la Testarossa vous reconnecte au plaisir brut : celui d’une auto conçue pour la route, mais inspirée par la course.
Acquérir une Ferrari Testarossa aujourd’hui, c’est bien plus qu’un simple achat automobile : c’est intégrer un pan de l’histoire de l’automobile de sport italienne, avec tout ce que cela implique en termes de passion, de rigueur et de sélection. Que vous soyez collectionneur aguerri ou amateur éclairé, il est essentiel d’aborder cette démarche avec méthode, car le marché de la Testarossa d’occasion est aussi prestigieux que complexe.
La Ferrari Testarossa n’a jamais été produite à très grande échelle. On compte environ 7 200 exemplaires de la version originale, 2 300 512 TR, et seulement 501 F512 M, toutes versions confondues. Ces chiffres relativement bas, combinés à la notoriété du modèle, expliquent la tenue des prix sur le marché des véhicules de collection.
En fonction de la version, de l’année de production, du kilométrage, de l’état général et de l’historique d’entretien, les prix d’une Ferrari Testarossa d’occasion oscillent généralement :
Ces valeurs peuvent évoluer selon les offres du marché, les ventes aux enchères et l’état de conservation des exemplaires disponibles.
Deux options principales s’offrent à vous pour acheter une Ferrari Testarossa d’occasion : passer par un particulier, ou confier votre recherche à un professionnel spécialisé.
Certains collectionneurs préfèrent vendre leur véhicule eux-mêmes, via des plateformes comme Leboncoin ou des forums spécialisés. Si les prix peuvent y être attractifs, cette voie implique de maîtriser les aspects techniques et juridiques, de bien vérifier les documents, et de faire appel à un expert indépendant pour l’expertise.
Mais attention : les annonces non vérifiées et les véhicules mal entretenus peuvent cacher des vices coûteux. Le simple fait de changer une courroie de distribution ou de refaire un embrayage sur une Testarossa peut représenter plusieurs milliers d’euros.
Acheter une Ferrari de collection via un professionnel reconnu comme Mecanicus, c’est l’assurance de bénéficier :
Chez Mecanicus, chaque Ferrari Testarossa en vente est scrupuleusement sélectionnée, inspectée en profondeur et accompagnée d’un dossier complet, pour permettre aux passionnés comme aux investisseurs d’acheter en toute confiance.
Les plateformes classiques (Leboncoin, La Centrale, etc.) recensent régulièrement des voitures Ferrari Testarossa d’occasion, mais sans garantie sur leur fiabilité. À l’inverse, des spécialistes comme Mecanicus proposent des annonces sécurisées, avec :
En résumé, la Ferrari Testarossa ne s’achète pas à la légère. C’est une voiture de collection qui mérite d’être choisie avec soin, dans un cadre professionnel, par une équipe qui connaît chaque détail de son moteur, de sa mécanique et de son histoire.
Posséder une Ferrari Testarossa, c’est faire le choix d’une voiture de caractère… et d’un entretien exigeant. Si cette GT à moteur 12 cylindres jouit d’une fiabilité honorable pour une supercar de son époque, elle impose une rigueur d’entretien très spécifique. Coût des pièces, accès mécanique complexe, opérations techniques précises : tout cela fait partie intégrante de l’expérience de propriétaire.
Contrairement à certaines idées reçues, la Testarossa n’est pas une voiture fragile. Mais elle a été conçue à une époque où l’électronique embarquée était minimale : tout repose sur la mécanique pure, et un bon suivi fait la différence entre une auto fiable et une source d’ennuis.
Les points à surveiller en priorité :
Un historique complet d’entretien, avec factures détaillées, est indispensable pour assurer la valeur et la fiabilité de la voiture dans le temps.
Le coût annuel d’entretien d’une Ferrari Testarossa varie fortement selon l’usage, l’état du véhicule et la fréquence des opérations préventives. Voici quelques repères :
En moyenne, prévoyez un budget de 2 000 € à 4 000 € par an, en usage modéré, pour garder votre Testarossa dans un état irréprochable.
Pour garantir un entretien dans les règles, il est crucial de confier sa voiture à un atelier spécialisé Ferrari, idéalement agréé ou doté d’une solide expérience sur les modèles anciens. Certains garages indépendants haut de gamme connaissent parfaitement les modèles comme la Testarossa, la 512 TR ou la F512 M, et disposent des outils spécifiques pour travailler dans les règles de l’art.
Chez Mecanicus, nous travaillons en étroite collaboration avec des professionnels de la restauration de voitures de collection, capables d'assurer aussi bien un simple entretien qu’une révision complète ou une remise en état mécanique.
Bonne nouvelle : la majorité des pièces mécaniques de la Testarossa sont encore disponibles, soit via le réseau officiel Ferrari, soit via des spécialistes de la pièce détachée. Toutefois, certaines références spécifiques (éléments de carrosserie, pièces d’intérieur, composants électroniques de la F512 M) peuvent être plus rares, donc plus coûteuses.
Mieux vaut donc anticiper certaines commandes (ex. : joints, courroies, faisceaux) et ne pas attendre une panne pour s’en soucier.