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Les voitures de James Bond

Douze romans depuis 1953, 25 films depuis 1962, le plus célèbre des espions anglais, y compris dans son univers de fiction ce qui reste son plus grand exploit, a vu bien des aventures. Et comme 007 est né dans un temps où l’homme parfait, l’espion qui rassurait face aux russes ou aux grands méchants de tout poil, était doté d’une arme, se montrait en costume et séduisait les femmes, il ne restait que la voiture à ajouter à la panoplie parfaite. Et des voitures, James Bond en a eu. Chez Mecanicus, après la DBS Superleggera que vous avez pu voir à Rétromobile c’est une Z8 qui vient de nous arriver. Deux voitures de prestige… mais il n’en a pas toujours été ainsi !
Connery : amours anglais
1962 : le premier James Bond sort au cinéma. James Connery incarne 007 dans Dr. No et en tant qu’agent de Sa Majesté, c’est évidemment une voiture anglaise qu’il conduit : une Sunbeam Alpine Séries II mais il se retrouve également au volant d’une Chevrolet Bel Air.
L’année suivante pour Bons Baisers de Russie, on progresse en classe quand le MI-6 lui confie une Bentley 3½ Litre Drophead Coupé, carrossée en 1935 par Park Ward. Cette auto est la première à recevoir un gadget à la pointe de la technologie de l’époque : un téléphone. Ne rigolez pas !

Bentley 3½ Litre Drophead Coupé



En 1964 c’est avec Goldfinger que les James Bond cars prennent une autre dimension. L’Aston Martin DB5 n’est pas encore sortie que le tournage a commencé. Pourtant c’est bien cette auto que va conduire 007 avec l’attirail de gadgets que l’on connaît tous, entre les vitres pare-balles, les mitrailleuses, le siège éjectable, l’écran de fumée, la nappe d’huile, on en passe et des meilleurs !
Elle sera de nouveau au rendez-vous en 1965 avec Opération Tonnerre, améliorée avec un bouclier pare-balles à l’arrière et un canon… à eau !
 

DB5

Pour On ne vit que deux fois, plus d’anglaise et, d’ailleurs, plus de voiture officielle. James Bond est quand même vu au volant d’une belle auto, une japonaise, une Toyota 2000 GT. La particularité c’est qu’on a créé un cabriolet pour l’occasion, afin de permettre à Sean Connery d’y être plus ou moins à l’aise tout en permettant à l’équipe de tournage de le filmer à bord.

Toyota 2000 GT


 
Dans Au service secret de Sa Majesté, James Bond retrouve une Aston Martin, cette fois la nouvelle DBS. Sean Connery a laissé sa place à l’éphémère George Lazenby qui bénéficie uniquement d’un rangement pour un fusil de précision.
Connery reviendra en 1971 pour les Diamants sont Éternels, son dernier James Bond. Pas de voiture du MI-6 au programme mais on le verra au volant d’une Triumph Staf et d’une Mustang Mach 1 !


Roger Moore et la diversité

En 1973 Roger Moore est le 3e James Bond sur grand écran avec Vivre et laisser mourir. Il enchaîne ensuite avec L’homme au pistolet d’or, ne montant dans aucune voiture d’espion et se contentant de conduire une Mini Moke, une Impala Cabriolet et un bus à Impériale avant de monter en AMC Hornet. On se perd un peu là ?
Heureusement dès L’Espion qui m’aimait en 1977, il retrouve une voiture de rêve fournie par le MI-6. Elle est anglaise et cette Lotus Esprit reçoit un lance-missile, des mines et, surtout, elle peut se transformer en sous-marin.

Lotus Esprit



Après avoire reçu un bateau en 1979 dans Moonraker, il prend le volant d’une Lotus Esprit Turbo équipée d’une alarme explosive dans Rien que pour vos yeux en 1981. On le voit aussi au volant d’une Mercedes-Benz 450 SEL mais ce qui marque, c’est la course poursuite au volant de la Citroën 2CV jaune. La voiture est criblée de balles et donnera l’occasion à Citroën de produire une série limitée anglaise et française (500 exemplaires chez nous) avec des autocollants reproduisant les balles et une grosse inscription 007 sur la portière.

2CV
2CV


 
Dans Octopussy en 1983, il prend notamment d’une Alfa Romeo GTV6 et d’une BMW 518i. Deux ans plus tard dans Dangereusement vôtre, Roger Moore conduit une Rolls Silver Cloud II et une Ford LTD Fox, aucune n’étant équipée de gadgets. Par contre, on le voit aussi dans deux autos françaises. C’est Renault qui passe par la case placement de produit avec une R11 TSE Electronic et… une Fuego Turbo ! Si, si !

Dalton, Brosnan, Craig, Aston revient


Timothy Dalton est le nouveau James Bond en 1987 dans Tuer n’est pas jouer. Aston revient et sa V8 Vantage reçoit des lasers et des skis. On ne voit aussi dans une Audi 200 Quattro. En 1989 dans Permis de tuer, c’est une Lincoln Continental sans gadgets qui lui est confiée, même s’il prendra le volant d’une Maserati Biturbo sans tomber en panne !



Il laisse sa place à Pierce Brosnan qui prend le relai en 1995 avec GoldenEye. L’Aston Martin fait son retour, équipée d’un télécopieur et d’un frigo. Mais c’est aussi le début d’une brève collaboration avec BMW qui lui confie une Z3 équipée d’un radar, de missiles Stinger, d’un système d’autodestruction et d’un parachute !
BMW remet ça en 1997 avec Demain ne meurt jamais. Le constructeur est présent avec une limousine 750iL télécommandable, avec mitrailleuses, écrans de fumée ou encore un blindage. Les munichois fournissent aussi une moto R 1200 C.
Pour Le monde ne suffit pas, on retrouve un roadster, une icône que vous retrouvez donc sur Mecanicus : la Z8. Blindée, elle reçoit également des missiles sol-air.

Z8



Pour son dernier James Bond, Pierce Brosnan retrouve la marque Aston Martin dans Meurs un autre jour en 2002. Encore propriété de Ford, avec les moyens que ça sous-entend, le constructeur anglais lui confie une Vanquish. Équipée de pneus cloutés, d’une caméra thermique, d’un camouflage, de mitrailleuses et de torpilles, elle montre toute l’étendue des services de Q.
La participation du groupe Ford est encore plus visible par la suite. Dans le premier film mettant Daniel Craig devant la caméra, Casino Royale, 007 est sauvé de l’empoisonnement par un kit anti-poison et par un défibrillateur embarqués dans une DBS de 2006. La voiture fini d’ailleurs pulvérisée, attention aux sauts ! On voit également James Bond en Ford Mondeo tandis que la DB5 fait son retour à l’écran accompagnée d’un Range Rover Sport.

Pour Quantum of Solace en 2008, c’est l’intégrale de Ford. La DBS est de nouveau l’auto officielle mais James Bond est également vu au volant d’un Range Rover Sport HSE, d’une Ford Edge, d’un Bronco, d’une Ka ou d’une Volvo S40.
Ford ayant fait le ménage, on retrouve des autos plus anglaises et plus mythiques dans l’excellent Skyfall de 2012. La Jaguar XJ Limousine côtoie des Range-Rover et Defender. Surtout, c’est la DB5 qui est la reine, celle équipée des gadgets d’antan. Malheureusement son blindage ne pourra rien contre le mitraillage en règle d’un hélicoptère !
Pour autant, elle est reconstruite et de nouveau visible, avec les mêmes gadgets, dans Spectre en 2015. Elle partage l’affiche avec un Discovery Sport, une Jaguar XJ mais surtout avec une DB10.


Pour son dernier James Bond, celui où il meurt (désolé si je vous divulgache), James Bond a toute la panoplie d’Aston Martin à sa disposition. La DB5 ouvre le film, faisant la démonstration de ses gadgets. Une V8 est également à l’écran ainsi qu’une Valhalla et une DBS Superleggera.
Une belle liste d’autos… pas vraiment finie !


Les James Bond cars sur papier


Attention, on va partir loin ! Déjà, on se remémore que les premiers romans mettaient systématiquement en scène 007 dans des Bentley, avant-guerre dans un premier temps avant que des Continental ne soient choisies.


La première Aston apparaît dans Opération Chloroforme puis Goldfinger, mais c’est alors une DB MkIII. Un Sunbeam Alpine fera une apparition remarquée dans l’Homme au Pistolet d’Or avant que l’espion ne soit véhiculé par une Saab 900 Turbo dans Opération Warlock, Permis renouvelé, Mission Particulière et Opération Brise-glace.


Il retrouvera une Bentley, une Mulsanne Turbo, avant de conduire diverses autos qui font moins rêver, de la Saab 9000… à la Renault Mégane dans Ne rêve jamais de mourir !
Heureusement, il y a plus de goût esthétique sur grand écran !

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