arrow right

#MarketMood : Après la Monterey Car Week, les enchères ne repartent pas

Dans notre précédent Market Mood (que vous retrouverez par ici) on dressait le bilan, assez peu flatteur, des ventes aux enchères de la Monterey Car Week. On avait conclu à un tournant dans les "Grandes Ventes" aux enchères dédiées aux voitures anciennes, et visiblement ce tournant est bien pris...

Deux ventes majeures ont eu lieu depuis. RM Sotheby's à Auburn, et Bonhams au Goodwood Revival ce week-end. Deux ventes avec de beaux lots aux catalogues, même si à Auburn on ne présentait pas forcément de très gros lots.

Bonhams, ça aurait pu être pire

À chaque fois que Bonhams vient à Goodwood (Members Meeting, Festival of Speed et donc Revival), le catalogue est très orienté sur le sport automobile. Alors évidemment on trouve de beaux lots "supports" avec des autos élégantes, recherchées et chères, mais aussi des autos qui pourraient courir sur la piste, quelle que soit la catégorie, des protos aux F1 en passant par quelques autos de rallye ou de tourisme.

Pour cette vente du Revival, 108 lots automobiles étaient proposés. Bon, l'un était à part puisqu'il s'agissait d'un vulgaire camion... mais "décorée" par Banksy, quand même. Une oeuvre d'art en fait, et qui ne s'est pas vendue... Aurait-elle eu plus sa place dans une vente d'art ? Peut-être, c'est à suivre.

Côté automobiles du coup, la tête d'affiche - présentée en couverture de l'épais catalogue - était une Aston Martin DB4 GT. Ce n'est pas une auto de course puisqu'elle n'a jamais couru, passant de collections en collections. D'ailleurs on ne sait pas très bien quelle sera sa prochaine demeure puisqu'elle est notée comme vendue, sans qu'on ne sache ni le prix, ni la provenance de l'acheteur.

Du coup, le plus haut prix connu revient à une Bugatti Type 57 Atalante, adjugée 1.499.000 £ (1.693.593 €). Derrière, les prix marquent le pas. On vous l'a dit, la Monterey Car Week a laissé des traces. Deux exemples très british : une Aston DB6 Mk2 Volante part pour 743.000 £ quand une Ferrari 365 Daytona plafonne carrément à 437.500 £ (494.294 €), presque la moitié du prix que le propriétaire aurait pu en tirer il y a trois ans ! Autre prix revu très à la baisse : une Aston DB4 de 1960 vendue pour 264.500 £ !

Il y a aussi des invendus notables. La Jaguar Type E semi-lightweight de 1961 - une vraie auto de course avec un bel historique, pas une reconstruction - ne part pas. Il est vrai que la maison anglaise en demandait quand même entre 600 et 750.000 £. Une Bentley 4½-Litre est dans le même cas, en ne profitant pas des 100 ans de la marque et d'une concentration certaine de propriétaires de Bentley sur place (un plateau complet du Revival était dédié à la marque).

RM Sotheby's se contente de peu

Certes la vente d'Auburn n'avait pas les mêmes ambitions que la vente de Bonhams. RM Sotheby's organise chaque année plusieurs ventes très américaines. La com' n'est pas la même que sur les grands concours et les top lots non plus.

Mais la maison américaine est censée assurer. Là, c'est très moyennasse. Les 7 plus grosses estimations sont indiquées "Still for sale", c'est toujours mieux que "Unsold", mais le résultat est le même. Le plus gros prix vendu est donc 302.500 $. Pourtant certaines estimations étaient revenues à la normale. On parlait d'une Daytona plus haut: là, elle ne se vend pas non plus, pour une estimation entre 525 et 625.000 $.

Au final RM Sotheby's termine la vente avec 16,6 millions de lots vendus, Automobilia comprise. Les enchères ont pris une claque, c'est certain.

Dans les prochaines semaines on devrait avoir les résultats de plusieurs ventes françaises, pour voir si seules les grosses ventes sont touchées ou si le phénomène se généralise.

quote

Articles

arrow right