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Suite : étape 3
Levés très tôt pour se précipiter au parc fermé et vérifier si la réparation a tenu le choc. Cela semble être la cas, aucune trace sous le réservoir. Ouf, le Tour continue pour nous.
Alors que le lieu est encore assez calme, j’en profite pour faire quelques photos. La MKVII est toujours là et roule vaillamment depuis Paris, tout comme la Type C. La 512M est prête à partir. Elle ne sait pas encore que son Tour va bientôt s’arrêter.
On commence la journée par une épreuve sur le circuit de Charade. J’attends avec impatience ce moment. Son surnom de « petit Nürburgring » n’est pas usurpé. Des dénivelés impressionnants, des virages serrés en dévers et des descentes pour gros coeur en font un lieu fabuleux, surtout en anciennes.
Une fois la pré grille formée, on se précipite pour venir voir passer le dernier plateau compétition que la 512M domine avant de devoir abandonner, roue arrachée. Dommage pour le spectacle, c’était vraiment la star de ce Tour Auto.
Pour ce qui nous concerne, on est bien entouré. L’Austin Healey 100S de nos amis belges est particulièrement performante et son pilote sait très bien la manier.
Je décide de me fier au rythme donné par la Nash Healey. Dès le premier virage, les vibreurs proéminents me rappellent à l’ordre en me rejetant au milieu de la piste. Au final, le résultat n’est pas trop mauvais avec 6’’ de pénalité.
A peine l’épreuve finie, on file déjeuner au château de Parentignat. Ca roule bien et vite. On ouvre la route à la Frazer Nash et ses copines qui nous collent au train.
Après un repas pris en compagnie de « ferraristes » et « lancistes », on repart dare dare direction la prochaine spéciale. On suit la DB4GT à distance, ses feux stop ne marchent plus et il ne s’agirait pas de l’emplafonner.
C’est là qu’on commet une petite erreur. Voulant rouler le réservoir pas trop plein pour éviter une pression trop importante, on renonce à le remplir avant l’EC Pays de Montfaucon. Double erreur, on l’apprendra à nos dépenses, c’est la plus longue spéciale jamais proposée au Tour Auto : 20,28km.
On sait, quand on arrive au départ, que la jauge est au mini. On prévoit de faire le plein une fois les 2 km avalés.
Malheureusement, cela ne va pas se passer comme prévu. A peine quelques kilomètres de parcourus, le moteur hoquette pour finalement s’arrêter. On se gare tant bien que mal pour ne pas gêner nos concurrents. On fait le tour de ce qui pourrait déconner et nous concluons que nous avons du ramasser quelques « merdes » au fond du réservoir à force d’avoir roulé sans trop d’essence. Tant bien que mal, on arrive à sortir de cette longue spéciale alors que je me voyais déjà y passer la nuit. Au passage, on aperçoit la Cobra de Boutsen dans un champ en contrebas de la route. Finalement, je préfère mon sort au sien. Nous, au moins, on peut continuer.
A peine la ligne d’arrivée franchie, et le plein fait, on repart en direction de la prochaine spéciale. Il pleut, le brouillard tombe, merci le Massif Central. Bonne nouvelle, à cause du temps et du retard pris, on apprend qu’elle est annulée. Nous décidons de filer au plus court en direction de Valence. Sur le trajet et avant d’arriver au parc fermé, nous changeons la pompe à essence, histoire de limiter les risques.
Nous pointons quand même dans les délais, mais n’échappons pas à une lourde pénalité lié à nos problèmes.
On s’en fiche un peu, et le repas sera joyeux en compagnie de connaissances qui courent en compétition et qui nous racontent leurs malheurs. On se console comme on peut.
Ces 350km avec ces petits soucis nous ont épuisé. Direction l’hôtel. Pas de longue nuit, c’est nous qui partons en premier le lendemain. Debout 5hrs15. Ca pique.
