La Bora représente un pas important dans l’histoire de Maserati puisqu’il s’agit de la première voiture de série à moteur central de la firme. C’est également la première voiture à être complètement développée sous les rênes de Citroën. L’ingénieur Guilio Alfieri, ayant cumulé une grande expérience avec les voitures de course Tipo 63/65, adapte la structure de la voiture pour pouvoir installer un moteur V8 de 4,7 litres, puis finalement de 4,9 litres. Son design anguleux est une autre œuvre d’art de Giogetto Giugiaro et de son studio, Italdesign. Elle est dotée d’un système hydraulique complexe capable d’actionner les freins, de rétracter les phares et de régler le siège du conducteur ainsi que les pédales. Sa vitesse de pointe est de 275 km/h (171 mi/h). La crise du pétrole fait baisser la popularité de la Bora au milieu des années 1970 et sa carrière en compétition est fortement compromise en raison de problèmes d’homologation. Même si seulement 524 Bora sont construites entre 1971 et 1978, elle demeure un chef-d’œuvre des années 70 en matière de conception de voitures sport.
Peu après la prise de contrôle de Maserati par Citroën en 1968, le concept d'une voiture de sport biplace à moteur central est proposé. Lamborghini et De Tomaso avaient déjà la Miura et la Mangusta, tandis que Ferrari se penchait sur le développement de sa propre GT à moteur central. Initialement connu sous le nom de Tipo 117 et plus tard de Bora, le projet de Maserati débuta en octobre 1968 et le prototype fit ses premiers tours de roues au milieu de l'année 1969. Présentée sous sa forme définitive au Salon de Genève en mars 1971, la Bora a vu sa production et ses livraisons débuter avant la fin de l'année. Maserati a connu des difficultés après avoir été rachetée par De Tomaso en 1975, et la Bora a été abandonnée après le millésime 1978. Au total, 564 Boras ont été produits, dont 275 étaient équipés de moteurs de 4,9 litres et les 289 autres de 4,7 litres.
La Bora a été dessinée par Giorgetto Giugiaro chez Italdesign. La confection des panneaux tout acier a été confiée à Officine Padane de Modène. La Bora possédait un certain nombre de caractéristiques innovantes qui la distinguaient des autres voitures de Maserati. Le dessin exceptionnel de la Bora bénéficiait d'un coefficient de traînée de 0,30, permettant ainsi une consommation moindre. Comparée à d'autres supercars, elle était civilisée et pratique, avec un pédalier à commande hydraulique qui pouvait être déplacé vers l'avant et vers l'arrière par simple pression d'un bouton et un volant inclinable, répondant ainsi au problème familier d'entrée et de sortie du véhicule typique des supercars. La plupart des voitures de sport de ce type offraient peu d'espace pour les pieds, mais la Bora possédait un grand coffre et était reconnue comme beaucoup plus civilisée dans son confort que ses concurrentes. La Bora était la seule à bénéficier d'un double vitrage séparant l'habitacle du compartiment moteur ainsi qu'un capot moteur en aluminium recouvert de tapis, ce qui réduit considérablement le bruit du moteur dans l'habitacle. Le moteur et la boîte-pont ZF à cinq rapports ont été montés sur un sous-châssis fixé à la monocoque par quatre supports flexibles, contribuant également fortement au confort de conduite.