Fin 1972, à la demande d'une écurie française, Maserati conçoit une version de compétition de la Bora. Le but ? Participer au Tour de France et au Mans. Tel était la volonté des trois associés à l'origine du projet : l'ancien chef d'atelier de Charles Pozzi, l'importateur Maserati Thépenier et Monsieur Cornet-Epina. À eux trois ils sont parvenus à convaincre Maserati du projet. Maserati a alors construit deux Boras de compétition aux spécifications du Groupe 4. Le développement moteur et boîte fut laissé à Alfieri tandis que le partie châssis fut délégué à Lecouster. Pour propulser ces autos, deux programmes "moteur" furent amorcés. Le premier consistait à tirer 420 ch du bloc V8 datant des années 60. Cela fut rapidement exécuté en jouant sur l'alimentation, l'admission et l'échappement. Le second consistait en un programme plus ambitieux, en cours de développement. Toutefois, les deux autos censées courir cette année-là ne pourraient jouir de plus de 420/430 chevaux. Dans cette version, la boîte d'origine ZF fut conservée, en utilisant une plage de rapports différente ainsi qu'un autobloquant. Le système de refroidissement a été entièrement redessiné. Concernant la suspension, des amortisseurs de tarage différents ont été adoptés et la fréquence d'amortissement fut baissée. Selon Bernard Lecouster, le véritable avantage de la Bora consistait en ses freins, signés Citroën. En essais, l'auto s'est immédiatement montrée compétitive.
Les deux autos ont été engagées au Tour Auto 1973, apparaissant sur la liste officielle de l'épreuve avec comme pilote Jean-Pierre Jaussaud et François Migault...
Malheureusement il n'en sera rien. Migault est victime d'un accident et les Bora sont forfaits. Prochaine étape, les 24 Heures du Mans, en tout cas les essais. La réglementation rattrape rapidement les Bora : les 500 unités à l'année sont intouchables, les autos ne peuvent être acceptées. Malgré une réglementation plus flexible en 1974, l'argent vient aussi jouer les troubles-fêtes. Le châssis 3000 est vendu aux Moyen-Orient, tandis que 3001 couchera 20 ans dans la showroom de Thépenier. Les autos ont par la suite pris le chemin des compétitions historiques.
Le châssis AM117/3000, premier produit, est ensuite passé entre les mains du célèbre marchand français Jean Guikas qui l'a vendu il y'a maintenant quelques années.