Carrozzeria Boano a donné son interprétation sur le thème de l'aileron, avec un coupé construit sur le châssis 0477SA, qui comportait une lunette arrière divisée, et sur un cabriolet similaire construit sur le châssis 0485SA, tous deux dotés d'ailettes arrière courbées. Mais c'est Ghia qui remporta le prix de la plus grande et de la plus longue dérive, avec sa réalisation sur le châssis 0473SA, inspirée de ses précédentes voitures de rêve "Gilda" et "Dart" qui ont été construites pour Chrysler.
Sur les douze Superamerica de Série 1 construites, seulement trois n'ont pas été carrossées par Pininfarina ; Boano en a habillé deux et Ghia s'est chargé du dernier. Cette dernière a été commandée par l'Américain Robert Wilke. Passionné de voitures depuis longtemps, Wilke était surtout connu pour avoir sponsorisé les participants de l'Indy 500 avec sa Leader Card Company. Le design extravagant a été dessiné par Giovanni Savonuzzi et a demandé près d'un an de réalisation.
Après avoir pris livraison de la voiture en 1956, Wilke en a été propriétaire pendant deux décennies. Durant cette période, il a ajouté plusieurs autres Ferrari à sa collection. Après être passée entre des mains proéminentes comme John Mecom et la collection Blackhawk, la dernière Ferrari à carrosserie Ghia a été acquise par le propriétaire actuel en 1991. Ce collectionneur renommé s'intéresse particulièrement aux Ferrari à carrosseries spéciales et possède également les deux Boano Superamerica. L'unique Ghia Coupé n'est que très rarement vu en public mais en 2010 une exception a été faite pour le Pebble Beach Concours d'Elegance où Ghia fut en l'occurrence un des carrossiers mis en avant.